POESIES
Les Textes de JBK.
Juin 2007
SI … de Rudgars KIPINE
Si tu peux voir réduit l’usage de ton vit
Et sans dire un seul mot te mettre à resplendir
Ou perdre tout à coup le grain de tes parties
Sans un geste et sans hétaïre
Si tu peux être amant sans être fou d’amour
Si tu peux être en forme sans trop te faire attendre
Et te sachant aimé sans aimer en retour
Pourtant baiser et être tendre
Si tu peux supporter de draguer un mariolle
Travesti comme un Dieu pour exciter Eros
Et tâtant son panier trouver des couilles molles
Sans en pâtir dans ton ego
Si tu peux être gouine avec ta partenaire
Et te faire irrumer sans perdre ton sang-froid
Si tu peux lutiner les femmes de tes frères
Mais sans en suborner plus de deux à la fois ;
Si tu peux courtiser, cajoler, compromettre
Sans devenir ni gigolo ni souteneur
Baiser, mais sans laisser le sexe être ton maître
Branler, sans n’être qu’un branleur
Si tu peux être en rut sans jamais être en rage
Si tu peux être suave et jamais impuissant
Si tu peux pédiquer ou prendre pucelage
Sans être brutal ni méchant ;
Si tu peux rencontrer fiascos après des fêtes
Et recevoir des compliments ou des affronts
Si tu peux conserver ta belle vigueur coquette
Quand tous les autres la perdront
Alors, la boud, la meuf, la blanche et la noire
Seront à tout jamais tes Vestales impies
Et ce qui vaut bien mieux pour tes amours d’un soir
Tu seras macho, mon fils. !
Et le cul dans tout ça ?
SI… Copain co-pine
Si tu peux voir des culs , nus, sages dans ton lit
Et sans perdre un instant te mettre à les saillir,
Ou mettre tout à coup tes mains sur tes parties
Pour des gestes galants qui te feront jouir ;
Si tu peux être amant sans être troubadour ;
Si tu peux, ivre-mort, continuer à pourfendre
Et te sentant partir, préparer ton retour
Sans démâter ni condescendre ;
Si tu peux supporter de frôler la vérole,
Transportée par des queues jusque sur l’abricot
Et de sentir couler sur toi la bave molle
Sans mollir toi-même aussitôt,
Si tu peux rester digne tout en étant vulgaire
Si tu peux rester simple en pétant dans la soie ;
Et si tu peux aimer des femmes militaires
Sans espérer pour autant recevoir la Croix ;
Si tu peux gougnoter, enculer et con-mettre
Sans jamais devenir michton ou suborneur,
Baiser mais sans laisser le sexe être ton maître,
Branler sans n’être qu’un branleur ;
Si tu peux être fort sans être inébranlable,
Et suborner parfois tout en restant galant,
Si tu peux pédiquer ou prendre pucelage
Et demeurer allègre et aguichant
Si tu peux rencontrer triomphes après défaites
Et recevoir des compliments et des affronts
Si tu peux conserver ton ardeur pour la fête
Quand elle aura envie d’être sous l’édredon
Alors le croirais-tu, la jouissance et la gloire
Seraient à tout jamais tes esclaves soumis
Mais ce qui vaut bien mieux pour la fin de l’histoire,
Tu seras cocu, mon fils.
LA CIGALE ET LA FOURGUE-VIT
La Cigale ayant dragué
Un minet,
Se retrouva fort déçue
Tant la bite était menue.
Pas une seule petite érection
Malgré maintes fellations.
Elle alla chercher une pine
Chez Fourgue-vit sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque nœud pour subsister
Jusqu’à la passion nouvelle.
« Je n’userai, lui dit-elle,
Que du bout, foi d’animal,
Rien d’incongru ni de brutal ».
Fourgue-vit n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
« Que fessiez-vous le cul chaud ?
Dit-elle à cette jouisseuse.
– Ah ! Nuits et jours à tout moment
Je baisais, ne vous déplaise.
– Vous baisiez ? J’en suis fort aise :
Eh bien ! branlez-vous maintenant. »
LA CRAMOUILLE QUI VEUT SE FAIRE AUSSI GROSSE QUE LE PAF
Une cramouille vit un paf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n’était pas plus grosse qu’un piaf,
Racoleuse, s’étend, s’étire et s’entrebâille
Pour avaler l’animal aguicheur
Disant: défoncez-moi, mettez-y plus d’ardeur !
– Est-ce assez ? dites-moi; n’y suis-je point encore ?
– Nenni . – M’y voici donc ? – Point du tout . – M’y voilà ?
– Vous n’en approchez point. La chétive pécore
S’enfila si bien qu’elle creva.
La folie vient aux gens quelque soit leur âge.
Tout clito veut grossir sous le doigt d’un branleur,
Tout boude veut vider les couilles du baiseur,
Et le plus petit con veut perdre pucelage .
LA QUENOUILLE QUI VEUT SE FAIRE AUSSI GROSSE QUE LA MEUF
Une quenouille vit une meuf
Au pétard de cathédrale;
Elle, qui n’était pas plus grosse qu’un oeuf,
Bandante, elle s’étend, s’étire et se tiraille
Pour contenter la femelle en chaleur;
Disant: Regardez-moi, ai-je bien la grosseur?
Est-ce assez? dites-moi; n’y suis-je point encore
– Nenni. – M’y voici donc? – Point du tout. – M’y voilà?
Vous n’en approchez point. La chétive claymore
S’enfla si bien qu’elle creva .
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages.
Tout puceau veut tirer comme de grands baiseurs,
Tout minet être pris pour un écornifleur,
Et le plus petit vit veut prendre pucelage .
HEUREUX QUI…..par Jouiasein DU BAISAY
Heureux qui du pénis a fait un bon usage,
Ou comme celui-là qui gougnotait Ninon
Et puis l’a retournée plein de rage et passion,
Foutre entre ses nichons son reste de décharge.
Quand pourrai-je, hélas! D’un petit pucelage
Ouvrir la cheminée, et en quelle saison
Baiserai-je le cul de ma chère Suzon
Qui m’a fait le serment de tous ses avantages?
Plus me plaît de baiser un petit cul gracieux
Qu’une paire de fesse à l’air triste et grincheux,
Plus que de foutre á sec me plaît chatte câline.
Plus polir mon chinois que celui du voisin,
Plus mon petit plaisir qu’un immense chagrin,
Et plus que mes deux mains, me faire tailler la pine.
HEUREUX QUI….. par Joséphine DU BELLAY
Heureux qui du pénis a fait un bon usage,
Ou comme celle-là qui se mit en maison
Et puis est retournée après faridondon,
Vivre avec son amant des fruits de son cuissage.
Ah! que ne puis-je, hélas! d’un petit rapiéssage
Fermer ma cheminée, et à quelque pigeon
Revendre mon hymen, comme fleur en bourgeon
Au prix d’une pucelle livrée au ramonage?
Plus me plaît un vit court qui fait monter aux cieux
Que le pal d’un Romain qui force l’entre-deux,
Plus que le gode dur me plaît la langue fine.
Plus le phallo gaulois que le triste mondain,
Plus un coup bien tiré que jeu de baise-main,
Et plus que l’art des mains, la douceur d’une pine.
HEUREUX QUI … par Onanism DU BRANLAY
Heureux qui, des pubis, a baisé avec rage,
Ou l’homme qui mêla des cons-vits les toisons,
Et puis s’est retourné après ces pâmoisons
Vivre opiniâtrement le geste de branlage.
Quand cesserai-je, hélas! á ces filles volages
D’humer les chauds minets, et en quelle saison
Polirai-je á nouveau, mon énorme tison
Qui m’est sceptre de prince, ce perceur d’avantages?
Plus me plaît cet amour dû á mes doigts précieux,
Que des cons féminins le contact licencieux,
Plus que la chatte impure me plaît ma chaude pine.
Plus la soie de mes draps que le lit des catins,
Plus mon ardent poignet que le fond d’un vagin,
Et plus que l’entre-seins, ma caresse divine.
HEUREUX QUI . . .. par Saphique DU GOUGNAY
Heureux le clitoris qui vit un bel ouvrage,
Ou comme celle-là qui tondit sa toison,
Pour permettre à Sapho d’attiser son tison
Et vivre plaisamment le leste gougnotage.
Quand goûterai-je, hélas! au jeu du craquettage
et de broute-minet, et en quelle occasion
Jouirai-je des joies de la con-passion
Qui est le plus charmant de tous les galandages?
Plus me plaît un mamour qu’on prétend licencieux,
Que le plus beau pénis pour les jeux amoureux,
Plus que tirer un coup me plaît faire mimine.
Plus la douce tribade que le mâle badin,
Plus le Mont de Vénus que le terrible engin,
Et plus que faire d’enfant, le bonheur d’être gouine.
HEUREUX QUI … par Joakait QUIFLOTTAY
Heureux qui, du pénis, a fait un découpage,
Ou comme celui-là qui vendit ses roustons,
Et puis s’est retrouvé habillé d’un jupon
Pour vivre en travesti le reste de son âge
Quand pourrai-je, hélas! par un grand mariage
Fêter mon hyménée, et pour quel beau garçon
Garderai-je longtemps la pudeur d’un giron
comme une fleur à l’empesage?
Plus me plaît un phallus énorme et luxurieux,
Que le vit d’un giton gracile et doucereux,
Plus qu’être puritain jouer les Messalines.
Plus me faire enculer que faire un souper fin,
Plus tailler une plume que de rester à jeun,
Et plus faire le tapin que louper une pine.
HEUREUX QUI … par Lemarin ENBORDAY
Heureux qui, du pénis, a fait un bon usage,
En respectant les us, coutumes et traditions,
Baisa d’abord au cul puis ensuite aux nichons
Gardant pour le dessert « l’adieu au pucelage ».
Quand reviendrai-je, hélas! vers mon petit mouillage
Gougnoter son clito, et en quelle saison
Reverrai-je le quai, où m’attend la Suzon
Assise sur la bitte en rêvant au mariage?
Plus me plaît le retour vers un con langoureux,
Que partir vers Cythère et ses jeux graveleux,
Avec un moussaillon pour toute concubine.
Plus me faire pomper qu’user de mes deux mains,
Plus l’ardeur d’une pute que le cul d’un marin,
Et plus que l’air marin, l’odeur de ma rouquine.
HEUREUX QUI … par Jaimebien DUPRESAY
Heureux qui, du pénis, a fait un bon usage,
Ou comme celui-là qui mit un capuchon,
Puis s’en alla baiser avec fougue et passion
Sans craindre d’EM.ES.TE. le pernicieux outrage.
Quand pourrai-je, hélas! sans mettre d’habillage
User des cheminées, et en quelle saison
Rejouirai-je des joies de la vraie fellation
Qui m’est le plus subtil de tous les chipotages?
Plus me plaît le condom pour les jeux amoureux,
Que le mal des humains horrible et contagieux,
Mieux qu’avec carabin me plaît jouer de la pine.
Plus un petit béret que l’immonde venin,
Plus un joli tribart que le chancre malin,
Et plus que faire titin, mettre une brigandine.
CONTREPETERIES Les beaux-Z’arts sont un plaisir des Dieux !
Heureux qui peut avoir des conCierges Vains,
Ou comme c’estluy-lá qui fut Lieur de CHardon
Et puis s’en est allé mettre Cœur au Bouillon
Ne pouvant á jamais se Passer de Lutins!
Que ne puis-je, hélas! Léser ce caBotin
Ou comme le plombier Souder sur un Balcon,
Puis descendre du quAI pour chercher un bidON
Et ramener á Port cent sortes de Butin !
Plus me plaît apprécier le Son de votre Cœur
Que de couper á vif les Nouilles au séCateur,
Plus Bêcher trois aLLées que des Pilliers de Mines.
Plus que grouPe Minable, trouver un Fond Curieux,
Plus coGiter sans Haine que caNard sur le Feux,
Plus que Mine á laPin, Piquer dans la colliNe !
A BEAUmONT le VIcOMTE,
La Cote du Mont de PoTASSE est peut-être gElée,
son Don risque de s’avérer Coûteux !
I N C A N T A T I O N
Librement inspirée par le toast porté
par Ch. BAUDELAIRE le 7 Juillet 1855
à Jeanne DUVAL dite « LA VENUS NOIRE »,
AUJOURD’HUI, L’ESPACE EST SPLENDIDE,
PARTONS À CHEVAL SUR LE VIN
SANS MORS, SANS EPERON, SANS BRIDE
POUR OFFRIR A NOS FESSES UN HOMMAGE DIVIN
Je n’étais jusqu’à présent qu’un obsédé sexuel qu’on
n’invitait guère dans les lieux de la joie fessière. J’espère
que maintenant, on ne pourra plus se passer de moi dans
les fessodromes de Passy, là où les gens sont de saillie.
Heureux qui d’un cul lisse a fait un bon usage,
Ou comme celui-là qui sans autre façon,
Baise indifféremment des filles, des garçons,
Des enfants des vieillards, quel que soit leur âge!