28 Nov
2008
Posted in: GRAND INQUISITEUR (DISCOURS)
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NOVEMBRE 2008

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NOVEMBRE 2008

Chevaliers, Chevalières,

Hautes Fessières, Hauts Fessiers,

Grands Officiers et Grandes Officières,

Sérénissime Grand Maître

 

Cette cérémonie fesse-tive va voir une nouvelle  impétrante, être initié aux plaisirs de la Fesse. Elle devra subir des terribles épreuves qui ont fait reculer bien des profanes et néophytes dans les temps anciens. C‘est souvent la fesse menue et confite qui se fit le témoin de leurs échecs.

Aujourd’hui, pour procéder à cette initiation, nous nous sommes mis à trois et en quatre pour cette tâche ardue. Un évêque, un imam, un rabbin. Il fallait bien la sainte-alliance des clergés pour honorer la fesse comme il se doit.

Mais  avant de digresser et non de dégraisser sur la Fesse, je poserai la question rituelle à la prétendante :

Aux tréfonds de votre conscience, pouvez-vous nous assurer que vous n’avez jamais blasphémé sur la sainte –Fesse ? L’avez- vous toujours honoré comme le prescrivent les saintes écritures du Bienheureux et sanctifié Léo Campion ?

Il faudra bien que cette mécréante réponde à ces questions qui taraudent l’Humanité depuis longtemps. Autant le dire, nous n’accepterons aucun faux-fuyant, car la Fesse, par-dessus tout, mérite la franchise. Une bonne main franche au panier et pas de ces palpations sournoises, volées dans un métro bondé. Droit au but et non pas doigt au fut !

Pour éclairer ses pensées, ses paroles et ses actions de glorification du saint-Cul, je voudrais, au nom de mes collègues ensoutanés, lui lire un délicat poème de l’abbé de cour Eustorg de Beaulieu, qui dans un ouvrage intitulé Le blason du cul, écrit au XVIème siècle, déclame cul-tête ceci :

 

«Ô cul de femme, Ô cul de belle fille,

Cul rondelet, cul proportionné,

De poils frisé, pour haie environné,

Où tu tiens, toujours la bouche close,

Sauf quand tu vois qu’il faut faire autre chose.

Cul bien froncé, cul bien rond, cul mignon,

Qui fait heurter souvent ton compagnon,

Et tressaillir, quand sa mie on embrasse,

Pour accueillir le jeu de meilleure grâce,

Cul rembourré comme un beau carrelet,

Qui prend les gens plus au nez qu’au collet ;

Cul préféré à chacun autre membre. »

Chevalieres, Chevaliers, Hauts-Fessiers, Hautes-Fessieres, Profanes et  autres mercantis de la fesse,

Ce soir, l’hiver approche et la fesse se fait tendre et poétique. Allumons nos cuisinières et nos cheminées pour se protéger du froid qui vient. Et surtout, ramonons, ramonons. Il en restera toujours quelque chose.

Après ce voyage initiatique dans la Haute Poésie,  en accord avec mes autres collègues inquisiteurs, je déclare ne pas m’opposer à l’intronisation, voir l’introduction de cette profane. Mais si d’aventure, il vous arriverait des mésaventures, rappelez-vous ce que disait Léo Campion : «  Il faut mieux toujours donner que recevoir, notamment les coups de pieds au cul».

Alors, au travail, Chevalières et Chevaliers !

 

Christian Eyschen

Grand Inquisiteur de la Confrérie des Chevaliers du taste-Fesses

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