Croupe du Monde

Madame le Maire de la Commune Libre de Montmartre nous a fait parvenir un poème. Nous en sommes très honorés (de Balzac) et le publions sur notre site.

Merci ma Très Chère Marielle, reçois en retour nos pensées et bises les plus affessestueuses et fraternelles.




LA FESSE LYONNAISE

    Travail d’intronisation de Bernard Combrichon le 9 Juin 2017

Sérénissime Grand Maître,

Belins ,Belines,

Je me présente à vous ce soir pour tenter de rejoindre votre noble Confrérie.

Je vais essayer d’en être digne en vous parlant de la Fesse Lyonnaise.

J’arrive en effet de Lyon ville dont le maire qui vient de partir à l’intérieur se nomme Collomb: c’est une bonne entrée en matière.

Gérard Collomb, fils de Marc Collomb (marque colon) et de Marcelle Cuissard.

Lyon se situe dans un couloir naturel (lui aussi), il comporte aussi un saint siège, celui de la Capitale des Gaules.

A la Renaissance Lyon devient capitale de la soie.

L’expression « péter dans la soie » aurait été inventée à Lyon par un canut aérophagique ayant mangé trop de tablier de sapeur non sans reproche comme vous pouvez l’imaginer.

Lyon s’illustra aussi par les industries pharmaculogiques (peut-être liées au problème de digestion cité plus haut) mais aussi de l’image.

Patrie des Frère Lumière, c’est la capitale du cinéma même si le FesseTival  se déroule à Cannes. Le cinéma dont Stanley Lubrique disait : « Mieux vaut être cul dans un film à texte que texte dans un film à cul. »

Lyon est aussi une grande cité étudiante avec 4 universités et plusieurs grandes écoles qui permettent aux Lyonnais de se former dans l’enseignement postérieur.

La ville est inscrite au patrimoine mondial et CulTurel de l’Unesco.

Géographiquement, Lyon est installé juste sous le Mont d’Or, fondement lui-même du bas du Massif Central.

Des villes sont dédiées à ce mont : Saint Cyr, Champagne, Saint Didier ou Collonges au Mont d’or, bien connu avec Paul Bocuse (rien que la consonance nous inspire) une cuisine qui n’est ni molle ni culaire. J’y reviendrai.

Le Mont d’Or voilà qui nous parle, et les Romains lui vouaient une admiration sans limite et y organisaient des rassemblements fessetifs en partie culière à Ecully et dans la ville voisine Tassin le Demi Lune . Vous aurez noté les patronymes des villes proches du Mont d’Or.

Plancus, de son vrai nom Lucius Munacius Plancus, homme politique de la fin de la République romaine et du début du règne d’Auguste, Lieutenant de Jules César pendant la guerre des Gaules et la guerre civile contre Pompée, devint proconsul de la Gaule chevelue en 43 av. J.-C.

C’est pendant son gouvernement de Gaule qu’il a fondé Lugdunum, ce qui revient à dire que le fondement Lyonnais a été créé par un Plancus.

Du côté de la gastronomie, la fesse est partieCulièrement riche. La cuisine ni molle ni culaire est une constante de Lyon.

La rosette, d’abord, contraire de sa correspondante anatomique, puisque la rosette est molle quand elle est jeune et dure quand elle est vieille alors que…

Le Jésus ensuite, fruit d’un long affinage, emmailloté dans sa peau et son filet, dégusté à l’origine au moment de Noël, et qui comportait les meilleurs morceaux du cochon, la fesse en particulier.

Avec tous ces produits de choix, à Lyon on mâchonne pour se remplir l’embruni en hommage aux trois rivières qui coulent : le Rhône, la Saône et le Beaujolais.

Afin de mouiller la meule et de célébrer le 3ème fleuve Lyonnais, il est impératif de saisir le Pot Lyonnais. Cette bouteille de 46cl est aussi appelée gros cul en raison de son fond de 4cm d’épaisseur. Ce cul lourd permettait au bistrotier de lancer le pôt sur le zing sans le renverser.

Et puis après le mâchon, on va bouillaver les bonnes fenottes en remontant avec la ficelle au septième ciel de la colline de Fourvière.

La langue lyonnaise est truculente. La mère Cottivet, grande figure lyonnaise est restée célèbre pour sa phrase « Quand vous descenderez, montez donc, vous verrez le ptit comme il est grand »

Les gognants, niquedouilles, et autres torchebugnes, après avoir gouté les gratons, et bu trop de beaujolais, vont rentrer dans la traboule de leur fenuse en faisant attention de ne pas s’écafairer le picou dans les équevilles.

Les gones, aiment bien aller à la chasse aux vers luisants appelés culuits, les nuits d’été.

En langage lyonnais, la fesse c’est le darnier. Quand on tombe dessus on fait un patacul.

Le lyonnais qui a donné toute sa dimension à l’honorable fessier est bien sur l’illustre Frédéric Dard, dit San antonio. On lui crédite 15000 mots nouveaux de la langue française.

A Lyon le Dard (Frédéric) est au cul ce que la quenelle et l’andouillette sont à notre gastronomie.

Je ne vous ferai pas une liste exhaustive, vous me direz : à l’impossible nul détenu, comme on dit à la Santé ! mais je ne résiste pas au plaisir de vous citer quelques expressions et synonymes :

« Je me retirai sans bruit, comme d’un cul frigide, heureux comme un eunuque qu’on vient de rembourser »

Au tribunal il y a « l’bâtonneux, l’garde des sottes, le suce-titube, le pauv’cureur de la raie publique »

L’homme honnête (ou marié) n’hésite pas à faire son m’éencule pas

Et se précipite comme un suppositoire dans le rectum d’un géant

Les amoureux des sports d’hiver retiendront que la piaule était fraîche comme le cul d’un champion de bob

Citons enfin

La fesse est un quartier de lune

C’est Cul FD

Le béat bas du cul

Les pets ne sont que des soupirs de cul

Con vingt culs

Le joufflu

Le borgne

La bonde

Le où je pense

Le moulin à vents

Les deux sœurs

L’arrière boutique

Le cadran lunaire

Le revers de la médaille

La banlieue

Le baba du pauvre

L’abbaye de Cluny

Le flaquet

Le reposoir

L’arobase

L’entrée de service

L’isoloir

Le ni vu ni connu

Le petit guichet

La porte dérobée

Le saint jean le rond

La sortie de secours

Et même le « Bernard », qui est mon prénom.

Merci Beau Cul Monsieur Dard.

Bon les jeunes,c’est pas tout,faut que j’y aille,je bajofle,je cancane comme une catole comme ma canante fenotte qui doit m’attendre avec une salade de groins d’âne,un claqueret bien  mûr avant que le jeune gone d’à côté ne vienne l’artiller sur la table de la cuisine au milieu des gratons avec son chibre gros comme une rosette.

Alors donc, Chères fenottes,chenuses colombes,je vous la coque de tout coeur et vous fait péter la miaille et plus si affinité.

Ah ! J’oubliais….

Il est un personnage dont je ne vous ai pas parlé mais qui est typiquement Lyonnais. C’est Guignol.

Vous connaissez tous ce personnage ainsi que ses deux compères Gnafron et Madelon. Ils sévissent dans les petits théâtres depuis 1808.

Je ne vous en ai pas parlé car l’analogie avec la fesse n’est pas évidente.

Même si on dit parfois en regardant mon anatomie que j’ai un beau guignol devant et un gros gnafron derrière, la comparaison est légère et, comme on dit à Lyon, ne va que d’une fesse.

Il existe pourtant un rapport étroit entre la fesse et Guignol. Je vais vous le montrer.




TYPOGRAPHIE DE LA FESSE

Bonsoir à tous, amies et amis de la vénérable confrérie du Taste Fesses.

En préliminaire, je vous demande la plus grande indulgence et surtout de n’avoir aucune méprise ni interprétation tendancieuse de mes propos.

Me voilà, modeste impétrant, chargé d’une grande mission : Défendre le Fesse, ce qui me sied bien (ce qui n’a rien à voir avec séant).

Nous vivons une grande époque de notre civilisation dont les fondements sont ébranlés par la mondialisation.

Aussi, j’ai entrepris une recherche approfondie, digne d’un doctorat d’arrière-train.

Certes, j’étais un peu dans la lune mais je suis revenu par derrière.

Nous allons donc examiner les polices du monde, celles qui n’ont rien à voir avec le panier que l’on a quelquefois au derche, surtout si on a fumé un pétard…

Venons-en à la noix du sujet.

J’ai étudié de façon profonde, la typographie, à ne pas confondre avec la topographie, typographie qui englobe (ça commence bien) le style visuel des caractères d’écriture mais aussi leur taille et leur graisse. Vous me suivez ? Nous y sommes…

Donc, dans toutes les langues, observons comment, de façon suggestive, les fesses sont représentées.

Pour cette étude mondiale, de la plus haute veine, prenons comme premier exemple, évidemment la France.

Dans le document que je vous présente, vous remarquerez immédiatement la forme marquée en rose, bien sûr ! du double S dont les rondeurs et la graisse déliées leur confère une élégance bien digne de notre réputation d’avoir de beaux troufignons.

Je vous épargne l’anglais dont le mot « buttock », ce qui comme chacun sait veut dire fesse en anglais, n’a aucun sens mais c’est sans importance venant des butors.

Allons à l’économie avec le Yiddish. Là nous observons dans tous les caractères, de la courbe, la croupe est bien formée, bien qu’anguleuse. Le doublon est bien respecté.

Pour le Grec, les choses se présentant mal, le tout est un peu disloqué, à force sans doute d’aller se faire voir… Ils n’ont pas réussi à tout remettre dans l’ordre !

Ah l’Arabe ! là je suis resté perplexe… C’est un peu courbé mais surtout il ne faut rien montrer, un point c’est tout… mais on en pense pas moins !

Voyons maintenant le Turc, là, c’est franc, direct, massif et en plus, il y a erreur car l’endroit vaut l’envers. Il doit y avoir une arrière-pensée…

Le Russe est à la mode pour nos dirigeants politiques ; il n’y a là pas grand-chose à dire. Les courbes sont frileuses, cela ressemble à un train, pourtant habituellement ils ne manquent pas de culot !

N’oublions pas l’Afrique avec un échantillon Malawi, sans commentaire, pourtant ils ont de beaux spécimens de postérieurs…

Bientôt l’Orient, avec d’abord l’Hindi, voyons le rond bien présent avec plusieurs modèles : du rond court, du rond large et du rond rebondi, tout un programme de Kamasutra !

La perle arrive et là, franchement, j’ai été bluffé, par le Pradesh, provinces bien connues d’Inde centrale.

Voyez cette merveille, évoquant les plus grandioses brioches ; il y a la forme et le fond (à ne pas confondre avec le fion)

Mais j’ai trouvé aussi bien, en différent, avec le Congalais.

Alors là ça roule de droite à gauche, on est submergé ! tous les caractères ressemblent à des oignons.

Quittons en fon nos origines indo-européennes pour atteindre l’Asie, la Chine … eh bien, même avec  1300000000 de chinois, il n’y a rien à voir, tout est rectiligne, ponctué en toute fin par un cul bas !

 

Me voilà arrivé au terme de cette étude exhaustive de la Fesse à travers le monde de l’écriture. Il faut bien reconnaître que tous les pays, attentifs à une représentation subjective, ont essayé à leur manière de la traduire.

Je pense que, fi des potins (et non des popotins) la Fesse Française, bien équilibrée, distinguée, pour ne pas dire sublime, est la meilleure…

Et même selon Saint Luc, disons en latin fissa et c’est là que je m’arrête fissa, au bord  de la fente !




POESIE PARTIE CULIERE

Le sonnet du trou du cul

(on attribue les huit premiers vers à Verlaine, et les six derniers à Rimbaud) :


Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encore d’amour qui suit la pente douce
Des fesses blanches jusqu’au bord de l’ourlet

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous l’autan cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marnes rousses,
Pour s’en aller où la pente les appelait.

Ma bouche s’accoupla souvent à sa ventouse,
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée et la flûte câline,
C’est le tube où descend la céleste praline,
Charmant féminin dans les moiteurs éclos !




5H DU MAT

C. S. Novembre 2005

  • 5 HEURES DU MATIN ET JE SUIS LA…  •

5 heures du matin et je suis là à attendre. C’est dur quand même de travailler la nuit. C’est usant. C’est comme ça quand on fait le plus vieux métier du monde, je pourrais être là depuis toujours parce qu’on a besoin de moi. Il y a toujours eu une demande, il en faut des comme moi à être là et faire ce qu’on fait. Et ce qu’on fait, c’est vrai, c’est quand même particulier. Il n’y a rien d’autre à dire quand on travaille toujours en dessous de la ceinture. A la hauteur des fesses ! Mais quoi qu’on en dise et quoi qu’on en pense, c’est quand même aussi pour les plus grandes joies….

5 heures du matin…Je suis moins performante avec l’âge. C’est sûr que je tiens moins le coup, surtout la nuit et je travaille quand même beaucoup la nuit.

Quand on ne peut plus tenir toute la nuit sans dormir un peu c’est un signe. On s’use, on se fatigue. Il faudrait penser à s’arrêter, à faire autre chose. Je vois bien autour de moi, je ne suis pas seule. Celles qui travaillent comme moi en sont au même point. Il y en qui arrêtent mais c’est pas facile. Un peu comme si on était accro….Et puis il faut bien gagner sa vie même si on s’épuise.

Raz les fesses voilà mon horizon été comme hiver, qu’il pleuve ou qu’il vente.

Au bout de 25 ans de métier on peut dire que j’en connais un rayon sur les fesses et leurs ouvertures.

J’en apprécie les détails et les singularités. J’en connais les avantages et les inconvénients, les limites et les possibilités. De cet endroit là, je connais toutes les nuances de l’anatomie générale lorsqu’elle devient individuelle.

Et des nuances il y en a, je vous le dis. Et je les touche et je les explore. Parfois je me fais encore surprendre par des détails que je n’avais encore jamais vu alors que je suis spécialiste et que j’ai l’expérience. Mais bon, comme dit le proverbe, il faut de tout pour faire un monde. Et puis l’essentiel c’est que ça passe et que ça se passe bien…Vous voyez ce que je veux dire.

De toute façon, j’ai la technique et l’expérience aussi. Je sais faire et puis aider quand ça ne va pas tout seul. De la pratique, du savoir faire et puis parfois ma bouteille d’huile lubrifiante quand ça coince ou que ça craint.

J’ai mes préférences pour les positions aussi. Personnellement je préfère sur le côté, jambe relevée même si généralement ça se passe sur dos. Sur le côté c’est plus confortable, ça dégage. Ca libère le devant et le derrière des fesses et les ouvertures. Je laisse faire et ça monte tout seul.

Ca dépend quand même de la taille. C’est sûr, les petits ça passe mieux. Il n’y a pas à dire, les petits ils sont peut-être petits mais ils se débrouillent mieux et ils savent faire. Les gros c’est autre chose, c’est plus long, j’ai toujours une petite appréhension

Ce que je ne supporte plus par contre, c’est les odeurs. Cet endroit là c’est quand même délicat. Dès qu’on n’en prend pas soin ça sent fort, surtout avec les efforts et la transpiration. Et la clientèle n’est pas toujours top ! On n’a pas trop le choix, on est obligé de prendre ce qui vient. Des fois ça me donne la nausée, ça me rend malade à 3 heures du matin, quand je n’ai pas mangé et que je suis crevée. Mais quand c’est trop sale, je demande une petite toilette avant. Un peu de respect quand même ! La propreté c’est le minimum….

Moi, je me lave tout le temps. Question hygiène, je suis scrupuleuse, c’est nécessaire et mon tempérament alsacien s’y retrouve. Et puis quoi qu’il arrive je prends toujours des précautions. Je ne travaille pas sans protections. Il y trop de maladies qui traînent. Dieu sait que j’en ai vu des maladies qui se nichent à cet endroit là. Par les temps qui courent, les pires se transmettent quand même par le sang et le sexe alors tu parles ! Je suis au premier rang.

Depuis le temps que je pratique, je suis devenue allergique au latex. Je ne supporte plus. Maintenant il me faut de l’hypoallergique. C’est pas donné impossible d’en faire l’économie. Autant arrêter de travailler.

Avec toutes ces contraintes, ce n’est pas un métier facile quoi qu’on pense. Tu ne sais jamais ce qui t’attend ou qui tu rencontres. Tu ne sais jamais comment ça va se passer, c’est l’inconnu. Tu ne connais pas la personne et pouf tout de suite t’es propulsé dans l’intimité, le dessous de la ceinture, raz les fesses. Bon, mais je suis là pour ça et c’est ce qui est demandé.

Les ennuis aussi arrivent par là. Quand le ciel me tombe sur la tête pour moi, il tombe toujours un peu plus bas encore, jusqu’aux fesses et par leurs ouvertures.

D’ailleurs ce coup ci on dirait bien que ça sent les problèmes. Ca n’a n’en finit pas. Je pensais que ça se terminerait plus vite. Ca fait un bout de temps qu’on y est et ça ne monte pas comme il faut.

Ah ! Ben tiens, on dirait que ça vient, d’un coup.

Voilà les bruits caractéristiques des fesses qui se lâchent. On dirait une grossesse gazeuse.

Allez poussez madame, il monte le bébé, je vois ses cheveux, vous y êtes presque, poussez allez poussez !

 




LE CUL C’EST DANS LA TETE

Christian B.

Mai 2005

 

  • LE CUL C’EST DANS LA TETE  •

 

Monsieur le Président, chers amis,

 

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous présente ce modeste travail sur cette partie sublime du corps humain honorée par votre Confrérie.

Avant de débuter mon propos, vous me permettrez d’avoir une pensée émue et néanmoins fesse tive pour Léo Campion qui en fut à l’origine.

Le sage Tsang Tao disait : « le sillon de tes fesses est le sourire de ta vie ».

De tous temps, les fesses ont fait partie de la préoccupation des hommes. De la Grèce antique à nos jours, de la sculpture à la publicité, en passant par la littérature, les chansons, les fesses sont omniprésentes. Mais je ne vous apprends rien.

Notre monde est régi par l’argent et les fesses, constatation synthétisée par l’expression bien connue : « ça coûte la peau des fesses ».

« La patrie, l’honneur, la liberté, il n’y a rien : l’univers tourne autour d’une paire de fesses, c’est tout. » disait d’ailleurs Jean Paul Sartre.

Voilà qui est dit comme fondement de ce travail.

Que vous dirai-je encore, preux chevaliers de l’hémisphère nord ? Que les fesses, le cul ont été pour moi sources du plaisir de mes sens depuis mon plus jeune âge. De mes premières couches où chacun s’extasiait sur mes petites fesses rouges, à mes premières découvertes sous jupes et robes, à mes émois sexuels, le cul m’a toujours inspiré et stimulé.

Bien sur, je ne pense pas qu’à ça, mais quand il m’arrive de penser c’est à cela que je pense.

J’aime le cul sous toutes ses formes, mais surtout quand ses formes sont agréables. Bien moulé, aux galbes parfaits, rond et musclé, quoi de plus beau qu’une telle vision ?

De quoi vouer un cul te à cette sainte paire, lui élever un trône pour asseoir sa majesté.

Selon les époques les environnements et les ages, les fesses, le cul ont des noms à ne plus savoir qu’en faire.

Le littéraire parlera de séant, l’architecte de l’arche, le chef de gare de l’arrière train, le boulanger du baba, des brioches ou des miches, le maître nageur du baigneur, l’avocat ou l’aérophagiste du bavard, la féministe des deux sœurs, l’opticien des jumelles, le meunier des meules,  l’astronome de la lune, le pyrotechnicien du pétard, l’enseignant du QCM (cul à choix multiples), la chaisière du siège, le danseur mondain du valseur, le Breton de l’artiche (haut à ne pas confondre avec le cuba), le cavalier la croupe, le volailler le croupion, le bègue le dédé (abréviation doublée de derrière), l’adepte du Paris Dakar des dunes, le sado maso de fouettard, le québequois de foufoune ( eh oui ), le cycliste du garage à vélo, le chasseur de la giberne, l’urbaniste de faubourg, l’obèse du joufflu, l’amateur de bon vin du pétrus, Monsieur Jourdain du prose. La liste n’est évidemment pas exhaustive, replaçons dans leur contexte les dargeots, derches, fion, fignard, panier, popotin et pour certains ou certaines gagne pain.

Les fesses sont bien dans toutes les couches de la société et bien souvent source du désir comme le disait Corneille dans ces vers célèbres : «  le désir s’accroît quand l’effet se recule ».

Fesse est un nom commun du XIIIème siècle issu du latin populaire « fissa » du latin classique « fissum » ou fente participe passé de « findere » fendre nous dit le dictionnaire de l’Académie Française. Cette même Académie dont Georges Bernanos nous dit « Quand je n’aurai plus qu’une paire de fesses pour penser, j’irai l’asseoir à l’Académie Française ».

Enfin je suis tombé récemment sur un article qui rapportait qu’en Allemagne, un médium aveugle allemand, assure prévoir l’avenir et le caractère de ses clients en tâtant leurs fesses, là où d’autres prétendent lire dans les lignes de la main.
« Le derrière est plus expressif, d’après mon expérience, que les mains », affirme Buck, qui s’est constituée une clientèle fidèle et confiante dans le village de Meldorf, en Allemagne du Nord.

Il s’agit de fessomancie et je crois bien que je vais m’y pencher. Il est quand même plus agréable de regarder son avenir dans la ligne des fesses que dans celles d’une main.

Pour terminer ce modeste travail je vous dirai que je souhaite rejoindre votre confrérie pour ne plus me sentir isolé et être entouré de spécialistes de la question, ce qui, vous en conviendrez aide à progresser et permet d’être bien assuré de l’arrière. Ne dit-on pas que les culottes en soie ont besoin de culs habiles et que le cul c’est dans la tête.




LA LEGENDE DE LA FESSE

Serge V.

Juin 2008

 

LA LEGENDE DE LA FESSE

Chers et Respectables Tasteurs,

 

Vous allez probablement trouver ma planche mal rabotée et peu plaisante par rapport à toutes celles qui l’ont précédée. A ces occasions vous avez du vous enrichir de tous les jeux du vocabulaire et des calembours utilisables pour parler de cette étonnante partie de notre anatomie qu’est la fesse.

Alors je me résigne à vous raconter la légende de la fesse telle qu’elle est transmise par mille échos à travers le temps de bouche à fesse, de cul à oreille, et de bouche à oreille à tous ceux qui veulent bien écouter et traduire les murmures des vents.

Dieu l’Architecte s’ennuyait dans ses nuages, son papa Dieu le Père était parti vers d’autres univers pour voir s’il y était car l’ubiquité de Dieu nécessite des réglages. Etendu sur un stratus nimbus Dieu l’Architecte trouvait le temps long, très long. Il avait déjà créé le jardin d’Eden, c’était beau, monotone, mais très beau, mais très monotone. Alors il créa un avatar pour animer un peu le paysage de ce jardin. Celui-ci à peine créé se gavait de tous les fruits du jardin d’Eden. Doté de deux yeux, d’un nez, d’une grande bouche, de deux bras et de deux jambes, il parcourait en tous sens l’Eden et se gavait sans cesse, pour le plus grand plaisir du Dieu qui l’observait avec complaisance.

Mais au bout de quelques jours, l’avatar explosa. Dieu en refit un autre et le même drame se reproduisit encore et encore. Au bout de ses déboires Dieu l’Architecte se rappela de l’une des   recommandations de son Père (Dieu le Père) qui lui avait dit :

«  Tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »

Il prit dans sa main le dernier avatar en lisse avant qu’il ne soit gavé de fruits . Il réalisa et il comprit rapidement que s’il y avait une entrée en haut il fallait nécessairement une sortie en bas et l’issue fut créée et le petit avatar n’explosait plus. CQFD dit il et revenant sur le sigle il dit : «  CQ je te baptise Q. Le Q était né.

Cependant son petit avatar qui n’était pas d’essence divine s’usait, vieillissait et mourait et Dieu devait en fabriquer un autre. Au début c’était amusant, puis monotone, moins amusant et enfin très monotone. Alors Dieu l’Architecte équipa son avatar de tout ce qu’il fallait pour qu’il s’autoproduise. Doté d’une zigounette et d’un zigouigoui, l’avatar, bien qu’informé soigneusement des fonctions de ces deux dotations ne faisait aucun effort pour se reproduire. Sermoné par Dieu l’Architecte il lui déclara courageusement :

« Je dois tout faire tout seul, ça m’ennuie et je n’en éprouve pas le besoin »

Et Dieu l’Architecte qui était raisonnable à cette époque se rappela que lui aussi s’était ennuyé avant de créer l’avatar. Alors il en créa un deuxième. Le premier gardait la zigounette et le deuxième portait le zigouigoui. Ces deux appareils furent alors fignolés afin d’être parfaitement adaptables l’un à l’autre, avec toute la vigueur utile et nécessaire mais non permanente. Satisfait de son ingéniosité, Dieu l’Architecte reprit son observation mais rien ne se passait. Très déçu, il attrapa ses deux créatures qu’il coinça entre deux cumulus et les sermona.

Très courageusement encore ceux-ci lui répondirent :

« On n’a pas besoin de se reproduire puisqu’on est déjà deux. »

Mais Dieu leur dit à son tour :

« Mais vous allez disparaître et je vais être encore obligé d’en créer d’autres et c’est monotone. Tout ce qui devient habituel est monotone, très monotone »

Alors les deux créatures dirent à Dieu :

«Bon voilà, nous on est là dans l’Eden, mais on n’a jamais demandé à y venir. On veut bien essayer pour te faire plaisir, mais un plaisir en vaut un autre. Alors arrange toi pour que ça nous fasse aussi plaisir, que ce ne soit plus un besoin pour t’éviter un travail monotone, mais au contraire que ce soit une envie impétueuse de l’un pour l’autre. Mais tu nous vois , on est copie conforme, uniforme, anonyme, franchement tu aurais pu faire preuve d’un peu plus d’imagination pour nous différencier. »

Et Dieu, conciliant, renoua attache avec eux et leur demanda :

«  Qu’est ce qui vous plait et qu’aimez vous ? »

Le premier aimait les pommes, les poires, les pêches et les coquillages et se passionnait de la vision de la Lune lors de son premier quartier.

Le deuxième aimait les bananes, les abricots et aussi les pommes, mais se passionnait de la vision de la Lune lors de son dernier quartier.

Et Dieu l’Architecte qui avait l’esprit de synthèse et qui avait toujours su interpréter les symboles réalisa ce grand et premier moment de démocratie participative et décida illico !

1°) La zigounette pourrait à certains moments relativement courts sinon fugaces, faire symboliquement référence à la banane, ses vertus procréatrices seraitn stockées dans des boursottes qui avec les yeux de l’amour pourraient ressembler à des abricots.

2°) Que le zigouigoui qui, extérieurement pourrait paraître sous équipé, aurait à ces occasions l’apparence d’un coquillage appétissant, vu avec les yeux de l’amour bien sur. Et pour ne plus qu’il se sente trop seul , il serait placé près de son copain le Q. En prime les tétons pourraient avoir la forme d’une poire.

3°) Ces problèmes structurels étant réglés, Il décida que l’envie serait déclenchée par l’attrait que chacun des avatars avait pour les phases lunaires.

Ainsi chacun des avatars fut équipé sur la face avant des moyens complémentaires et techniques de reproduction et sur l’arrière de deux dômes en demi lune complémentaires qui exceptionnellement réunis dans un même espace, seraient éternellement source de ravissement, de fantasme, et de fascination pour chacun des avatars présents et à venir et pourraient être caressés, palpés, convoités dans les siècles et les siècles à venir. Pour le plus grand bien de l’humanité, la Fesse était née.

Maintenant, au-delà des belles visions et des fesses tâtées, je voudrais vous faire part de mon émotion sincère de me savoir accueilli par vous.

On pense que les rires et leurs éclats, les paillardises et leur exubérance sont l’apanage d’une jeunesse insouciante et doivent avec le temps se ranger dans les dérives peu raisonnables. Et bien NON, tant que des gens sérieux trouveront utile, sinon nécessaire de redonner une place indispensable au rire et à la fraternité gémellaire et fessetueuse des éants de tous horizons. Alors la boite de Pandore restera ouverte et l’espérance renaîtra en bousculant l’uniformité. Une fesse qui frémit, sous un voile léger, c’est un message d’espoir. Et comme le disait symboliquement un astronaute : «  J’ai fait un grand pas sur la lune, c’est un grand pas pour l’humanité ».




L’ORIGINE DU MONDE

Philippe M.

Novembre 2007

 

Sérénissime Grand-Maître, Grand Fesse-Master, Chevaliers et Chevalières, Hauts fessiers de tous sexes, Dignitaires et Amis fervents

Actuellement au Grand Palais à Paris se tient l’exposition consacrée à Gustave COURBET. Un de ses tableaux est « L’origine du monde » qui représente le sexe d’une femme. On en a beaucoup parlé en son temps, et ses différents propriétaires le cachaient aux yeux du monde. Un de ceux là, le psychanalyste Jacques LACAN le dissimulait notamment derrière une tenture rouge et seuls quelques initiés pouvaient le contempler.

Si ce tableau il y a quelques décennies a fait scandale, actuellement il est reconnu par beaucoup comme un chef d’œuvre. On ne le cache plus, il ne se cache plus et il a sa place au musée.

Gustave COURBET a peint ce sexe mais ce corps allongé sur quoi repose-t-il ? Qui peut répondre à cette question ?

Ce n’est pas à vous mes très chers amis Hauts fessiers de tous sexes à qui je vais faire l’injure de la poser.

Je sais qu’ici tout le monde connait la réponse. Et bien oui vous avez tous trouvé il repose sur notre adoration commune, notre quête journalière, notre catéchisme laïque (pour ma part, il est plus ouvert), notre Bible, notre abracadabrantesque Saint GRAAL à nous tous Sérénissime Grand-Maître, Grand FesseMaster, Chevaliers et Chevalières, Hauts fessiers de tous sexes, Dignitaires et Amis fervents : j’ai nommé les fesses.

Si Courbet avait demandé à son modèle de se retourner qu’aurait-il peint ? Deux magnifiques fesses comme Rembrandt aimait les dessinait, comme il aimait les femmes bien en chair. Critères de beauté de l’époque.

Ces deux peintres se retourneraient certainement dans leur tombe en voyant actuellement sur les magazines de jeunes modèles essentiellement féminuns, et photographiées pour la plupart sans aucune forme, sans rondeurs et précisément là où nous tous, mes très chers Chevaliers et Chevalières, amis fervents aimons les trouver.

Quelle horreur !!! Ces fesses sans aucune forme!!! Mais ne blâmons pas ces personnes qui sont de véritables squelettes ambulants car derrière elles se cache une terrible maladie qu’est l’anorexie.

Non mesdames et messieurs, nous devons revenir à nos chères courbes fessières que nos ainées ont tant aimées, tant regardées, tant admirées, tant choyées, tant touchées, tant embrassées, tant mordues, tant pétries, tant malaxées en un mot tant adorées.

Ils nous ont montré le chemin vers la Lumière, notre Lumière…

définition du mot fesse selon le dictionnaire Larousse : « nom féminin (ça commence bien) en latin fissum (ça continue), fente (tout un programme). Donc fesse : chacune des deux parties charnues qui forment le derrière de l’homme et de certains animaux ».

 Je comprends maintenant pourquoi on dit de certains hommes « qu’ils sont des porcs lorsqu’ils jouent avec certaines fesses… »

 Mais ne nous égarons pas et comparons le sexe et les fesses :

 Fesse, nom féminin, mais pour moi ça va aussi très bien au masculin.

Fissum, pourrait-on dire fissure ?

Deux parties charnues…

Fente. Tiens, tiens, le sexe de Gustave Courbet : deux parties charnues que sont les grandes lèvres qui peuvent se gonfler. Une fente, une fissure qui lorsqu’on l’écarte nous fait apparaître… cet origine du monde.

Les fesses pour moi je l’espère en tant que futur Chevalier du Taste-Fesses : deux parties charnues que sont les fesses séparées par une fente. Lorsqu’on l’écarte ne voit-on pas également ce que vous Chevaliers et Chevalières du taste-Fesses appelez : l’origine du monde.

Que de similitudes… Qu’aurait été ce tableau si Gustave COURBET avait retourné son modèle ? La fesse (euh pardon) la face du monde en aurait-elle été changée ? Qui sait…Aurait-il servi de porte étendard à notre Ordre ? Pourquoi pas !!!

Je partage avec vous les grandes valeurs de la Raie-publique que vous défendez : la liberté, l’égalité, la fesse-ternité… et surtout, la laïcité.

Je suis Directeur d’école pu-blique (non s’il vous plaît en un seul mot) et en tant que laïque je défends les valeurs de la raie-publique.

La raie-publique nous permet en tant que fonctionnaire d’état de changer de département. Je vais vous dire mes très chers Chevaliers et Chevalières et vous amis fervents du Taste-fesses, mon rêve que je cul-tive depuis de nombreuses années serait que j’obtienne ma mutation pour le département du LOT (46). Pourquoi ce département me direz-vous? Et bien parce que dans ce département siège (et nous savons de quoi nous parlons) siège disais-je un trésor. Le trésor, c’est une ville. Et cette ville s’appelle MONTCUQ.

Vous allez me dire et j’en suis con-scient mais que vas-tu faire, non pas dans cette galère, mais dans ce TROU. Le trou de Moncul, c’est au plus profond de la France.

Et bien oui,  c’est un trou mais pas n’importe lequel et quel plaisir serait d’y travailler.

Ah travailler, non pas sur, mais à MONTCUL. Tout un programme que ne renierai pas notre ministre de l’éducation nationale. Il pourrait même nous pondre comme chaque ministre avant lui ces fameux programmes. Ils deviendraient alors les programmes de MONTCUL.

Montcul, montcul, mais oui cela me rappelle l’émission de Jacques Martin, le petit rapporteur. Un de ses collaborateur avait fait, rappelez-vous, une émission sur Montcul. Montcul n’était pas aussi célèbre à l’époque. Il s’était interrogé sur les transports en commun de Montcul. Et je me rappelle qu’il n’avait pas trouvé l’arrêt de Moncul. Je suis certain que s’il s’était renseigné auprès de Bertrand DELANOE, Maire de Paris qui a fait énormement non pas pour Moncul (qui à dit son cul!! Voyons c’est pas sympa) mais sa ville en tant que Pape du tramway, non pas nommé désir, mais parisien, il l’aurait certainement trouvé, l’arrêt de Moncul (et je ne dirai pas autre chose).

Depuis tant d’année la circulation sur Montcul je n’en doute pas s’est développée. Elle a été fortement pensée. Point de nuage ou brouillard sur Moncul. De beaux sillages tels que nous les voyons au fin fond de nos campagnes. Mais je n’en doute pas non plus par ci, par la quelques rebonds, quelques vallées.

Mais rervenons à ce beau restaurant qui nous accueille chaque année : Les Loges. Pour ma part en tant que futur Chevalier du Taste-fesses j’aurai préféré l’éloge (en un seul mot).  L’éloge de quoi ? Voyons, voyons mesdames et messieurs, mais l’éloge des Fesses bien entendu.

L’année dernière donc au mois de novembre, j’ai été invité à votre fesse-tin par notre grand Fesse-master Christian BRUON qui est aussi mon parrain. J’ai vu l’intronisation de deux profanes. J’en garde un excellent souvenir et l’intronisation n’a pas été aussi dure, longue et  douloureuse, non pas comme l’était le service militaire, mais qu’on pourrait se la représenter dans l’imaginaire collectif.

Chevaliers et Chevalières, Hauts Fessiers de tous sexes, Amis fervents et Dignitaires de votre Ordre, mon souhait serait d’être à nouveau parmi vous deux fois par an en tant que Chevalier du Taste-Fesse.

Je pourrais ainsi échanger, vous m’aideriez à me construire afin de m’améliorer en tant qu’être humain-fessier, et apporter très modestement ma pierre, non pas tombale mais fesse-tale pour rendre une société encore meilleure à la Fesse et par extension un monde meilleur au Saint GRAAL.

Je souhaite apporter auprès de votre Association qu’est le Taste-Fesses ma réflexion fessière et mon expérience de fesse (Oh excusez-moi ! je voulais dire mon expérience de vie).

Mais seul, la démarche est beaucoup plus longue et il me semble important d’avoir des « cul-teurs », heu je suis con-fus et trou-blé!!! je voulais dire bien sûr « tuteurs », car avec eux les fesses se gardent fermes et rebondies comme je les aime, mais j’admets également que toutes autres expériences et ressentis ne sont-ils pas, non plus les bienvenus, et bons à prendre ? Certains ne demandent qu’à évoluer, n’est-il pas ?

En espérant vous faire trois bises fesse-tueuses et fesse-ternelles à la fin de cette planche et une fois les fesses-preuves fesse-tées avec je l’espère succès, je vous remercie pour votre attention et je conclurai avec une brève de comptoir de notre regretté Coluche.

Coluche disait : « il n’y a pas que le cul dans la vie, il y a la chatte aussi ». Courbet nous présente son origine du monde, ce sexe…oui mais notre origine du monde à nous, Chevaliers et Chevalières du Taste-Fesses ce sont les fesses.

Le sexe, oui… mais… c’est toujours du cul.

J’ai dit Sérénissime Grand-Maître.




FESSE POLITIQUE

Noël L

Juin 2007

 

Ce soir 19 Prairial 215

 

Chevaliers, Chevalières,

Hautes Fessières, Hauts Fessiers,

Grands Officiers et Grandes Officières,

Sérénissime Grand Maître, Grand Inquisiteur

 Et toute la vile piétaille ici assemblée

 

C’est avec une émotion non feinte que je me présente à vous ce soir. Il est doux à mon cœur de me souvenir de deux de vos glorieux Chevaliers : Léo Campion et Yvon Tanguy.

Léo, vieil amoureux comme moi du drapeau noir de l’équerre et du compas, eut la coquetterie de nous quitter un six mars, la veille de mes quarante ans. Ce qui fait que tous les ans à cette époque, je me remémore les bons moments passés à ses côtés, les palabres infinis, sa voix unique et les bouteilles de whisky que nous avons partagées.

Yvon, qui découvrit la Lumière le même soir que moi. Ce soir là nous étions cinq, comme les doigts d’une même main, d’une main pour manier l ‘outil, d’une main pour caresser ce bel endroit tant convoité, cette Fesse que nous célébrons et honorons ensemble ce soir.

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Si vous me le permettez, l’époque s’y prêtant, j’aborderais ce soir la Fesse par son coté politique. La France est à l’image de notre fessier, coupé en deux : Fesse de droite, Fesse de gauche, centre embourbé dans un puits sans fond comme une association de trous du cul, Fesse qui se lève tôt, Fesse Royale, Fesse rurale, Fesse des cités, Fesse de l’ordre juste, Fesse qui veut juste de l’ordre.

On peut noter en   revanche, que la Fesse ne connaît point   d’extrêmes, ni de droite, ni de gauche (au grand dam de certain Grand Inquisiteur, dont je tairais le nom).

La Fesse est sage et mesurée, elle préfère les douces caresses du petit matin aux méchantes claques du grand soir.

On pourra aussi noter, que lorsque la fesse est verte, elle est animée de soubresauts contradictoires, de convulsions, et qu’il est conseillé de consulter d’urgence la Faculté, puisque la Fesse a perdu la sienne.

Point essentiel : La Fesse est-elle laïque ou cléricale ? J’ai consulté avec attention les archives de La Libre Pensée, celles de la CFTC ainsi que le missel de ma communion. Difficile d’avoir une opinion aussi tranchée… qu’une paire de Fesses. Malgré quelques Révolutions, malgré la séparation de l’église et de l’Etat, nous continuons d’être cernés par moult cul-bénis, cul-pincés, faux-culs, trous du cul en tous genres qui ne méritent qu’un endroit pour exister : le cul de basse fosse.

Lorsque la Fesse est laïque c’est tout autre chose : La Fesse laïque se tient fièrement sur les barricades, elle est bravache et insolente, elle aime à se montrer, cette Fesse là est généreuse, joyeuse, elle n’hésite pas à se donner aux quatre vents, elle s’abandonne sans retenue aux mains des camarades qui savent la choyer. A fesse vaillante, rien d’impossible !

En un mot : la Fesse laïque et révolutionnaire a le sein généreux.

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Il reste donc ma Fesse militante préférée, celle qui se drape d’un drapeau noir, la Fesse Libertaire, Fesse insoumise, Fesse qui choisit la main qui la caresse, Fesse se foutant des honneurs, des flatteries et des merdailles , Fesse prompte à se  révolter, Fesse n’hésitant pas à renverser la marmite, Fesse de Communards contre Fesse de Versaillais, celle d’Elysée Reclus qui revendiquait :

  L’Anarchie, c’est l’ordre sans le pouvoir (comme ne dit pas Nicolas).

Il faut noter qu’une récente étude historique sur l’étymologie des initiales C.R.S, aussi sérieuse que cette docte assemblée, démontre que le Versaillais était dépourvu de Fesses dignes de ce nom, il n’avait uniquement qu’un triste trou du cul lui permettant de ranger sa baïonnette.

Le sens profond et secret de ce mot sacré étant donc :

C’est Rangé Soigneusement…

Chers Dignitaires, Chers Chevaliers, Chers Amis, et vous vile piétaille. J’espère que cette prose vous aura déridé la Fesse, j’espère que vous n’en avez pas plein le cul de m’écouter. J’espère que ma foi dans la Fesse, que mon amour de celle-ci vous convaincront de m’accueillir autour de votre Table Ronde.

Aujourd’hui j’ai le bonheur de partager ma vie avec une jeune femme à la Fesse aussi tendre que soyeuse, sans doute plus bleue que noire, mais je l’aime ainsi. Son prénom embaume déjà l’Italie. Pour nous, le temps coule comme un ruisseau, sereinement, en Gironde, près du Bassin d’Arcachon. Sait-on jamais, nous aurions peut-être le bonheur de créer une ambassade

« Aliénor d’Aquitaine » de ce bel ordre de Chevalerie.

Comme Léo et Yvon, comme Jean-Pierre, Christian et tant d’autres, j’ai eu longtemps comme base de réflexion sur le sens de la vie cette devise venue de l’antiquité Hellénique d’un célèbre amoureux de la Fesse:

Connais-toi toi-même et tu connaîtras les mystères de la Fesse

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 Ce soir j’aspire d’adopter, en plus, celle de ce bel Ordre de Chevalerie :

Tout bonheur que la main n’atteint pas n’est qu’un rêve.

Un soir de Beaujolais nouveau, Je garde à jamais le souvenir d’avoir fredonner avec Léo, et Raymond Blampainc,   tous hilares ce doux vers d’Ignace Rabelais (le grand-oncle   de l’autre…)

          Ho merde, merde divine, toi seule a des appâts, a des appâts…

         La Rose a des épines, toi merde   tu n’en as pas, tu n’en as pas …

 Ayant tout dit, et tout chanter, Sérénissime Grand Maître,   et toute l’assemblée, j’ai dit !




ELOGE

Roland M

21 Octobre 2006.

 

Eloge à la beauté des rondeurs fessières.

 

Tout comme le troubadour, je viens ici ce jour, sans détour, sans calembour mais non sans humour, pour elles, proclamer mon amour. 

Dès ma prime enfance, la douce balance des rondeurs de mon illustre nurse me mettait en transe. Seule la vue de sa souple croupe calmait mon enfantin courroux. Les souvenirs de ces tendres et merveilleux moments ont à maints égards, je ne puis le nier, influencer, une très large part de ma vie amoureuse. 

J’ai, en effet pour les fesses, je le confesse, une douce tendresse qui se renouvèle sans cesse. Point de bassesse ou de droit d’aînesse entre ces jumelles enchanteresses. 

J’appris, dés l’adolescence, que quelle que soit l’attention qu’on leur adresse, les bougresses restent d’elle-même maîtresses. Avec la même hardiesse, en bonnes chasseresses, elles harponnent leur proie jusqu’à ce que celle-ci se dresse et en déclinent ensuite, non sans une exquise politesse, les assauts. 

C’est que ces diablesses, aiment la finesse et être adorées avec délicatesse et qu’elles abhorrent l’impolitesse et toutes les petitesses. Rien n’émoustille plus nos jolies princesses que d’être, avec souplesse, dégagées de l’étroitesse de la parure qui les compresse.

 Elles tiennent alors toutes leurs promesses et se transforment en merveilleuses pécheresses que la justesse du geste emplit de contentement. 

C’est avec allégresse que nos déesses, sans aucune faiblesse, se livrent à d’affolantes prouesses chassant chez leurs tendres adorateurs toute tristesse. Avec une langoureuse paresse, elles se font tigresses, doctoresses, duchesses ou poétesses selon leur humeur du moment. Mais à la moindre maladresse, vous les verrez se retrancher, avec sécheresse, dans leur impénétrable forteresse et faire figure de dames patronnesses. 

Pour pouvoir adorer nos charnues altesses, il convient de chasser toute rudesse, de fuir l’indélicatesse et de faire preuve de largesse. Tout comme moi, vous en connaîtrez alors de divines qui sous leur mine d’angevine cachent une nature coquine, de félines qui loin d’être mesquines se montrent douces et mutines. 

Certaines, cabotines, qui se dissimulent sous d’imposantes crinolines ou encore, celles de ballerines qui s’astreignent à une sévère discipline mais ne sont point pour cela chagrines et éclosent, soudain poupines, sous la fine mousseline. 

Lors de ma vie estudiantine, j’en ai vu nombre ! Des taquines, des mesquines, des béguines, des chauvines mais curieusement point d’orphelines. 

De ces studieuses études, durant lesquelles mon âme vigoureuse en a rendu plus d’une joyeuse, je garde des réminiscences, aux yeux de certains scabreuses, mais à mon esprit charmeuses. 

Que ne donnerais-je pour retrouver ces soirées buissonneuses dans lesquelles j’étais la proie affectueuse de somptueuses enjôleuses ou de voluptueuses voyageuses qui offraient leurs rondeurs gracieuses à mes mains audacieuses pour des étreintes langoureuses dont, tout comme moi, elles émergeaient bienheureuses. 

Au contact de ces inlassables bûcheuses, mes mains sont devenues aventureuses, astucieuses, allumeuses, malicieuses ou encore élogieuses mais à aucun moment, adipeuses ou crapuleuses. 

Courageuses et nullement chicaneuses, elles ont découvert les fesses ensorceleuses, belliqueuses ou blagueuses de ravageuses auto-stoppeuses, de sermonneuses contrôleuses, de plantureuses colporteuses, de tumultueuses collectionneuses et ce avec l’idée tortueuse de séduire nombreuses des plus scrupuleuses. 

La découverte de mystérieuses contrées montagneuses fut parfois périlleuse mais également pourvoyeuse d’une étude soigneuse qui rendit ma pratique talentueuse. 

De même, mes valeureuses valseuses à l’origine si gaspilleuses et tempétueuses sont, à force d’une pratique rigoureuse, devenues fignoleuses, ingénieuses et ambitieuses. 

La trentaine bien sonnée, ma technique affinée, mon approche engagée, rien ne s’opposât plus à la poursuite de ma petite entreprise qui, comme le déclara si bien Bashung, ne connût, pas la crise. 

Les années passant, mon succès alla en grandissant et je pus passer en revue les croupes tendues de nombreuses recrues qui, sans effort, tenaient mon étendard en un garde-à-vous impeccable. 

A aucun moment je ne connus la lassitude des victoires faciles, l’angoisse de la page blanche ou la solitude de l’artiste. Mes quelques rares défaites renforcèrent encore, si cela fût possible, mon goût de la découverte et mon besoin de conquête.

Je dois vous avouer, sans honte, que je ne suis nullement, de fessiers rassasié et que tous les séants, quelle qu‘en soit la forme, la nature, ou l’acabit, me siéent,  tentent mes mains avides et déclenchent, à bref délai, toujours la même soif de parfaire mes connaissances tant bibliques qu’anatomiques. 

Seule la pratique satisfait la polyphagie qui me tenaille. Tout comme le potomane qui ne peut se passer de la pureté de l’eau qui l’inonde, je ne peux me passer de ces postérieurs tentateurs et de leur douceur admirable. 

Je leur voue un culte torride et ne demande qu’à les servir jusqu’à la fin des temps. 

Si, tout comme moi, vous tombez, devant elles, en dévotion, et que vous souhaitez, ardemment leur administrer l’extrême-onction, soignez alors vos façons, laissez parler vos émotions et elles vous signeront, sans condition, leur reddition. 

Vous connaîtrez alors, sans doute aucun, l’ivresse indescriptible des jours auréolés de gloire. 

J’ai dit.