Travail d’intronisation de Bernard Combrichon le 9 Juin 2017
Sérénissime Grand Maître,
Belins ,Belines,
Je me présente à vous ce soir pour tenter de rejoindre votre noble Confrérie.
Je vais essayer d’en être digne en vous parlant de la Fesse Lyonnaise.
J’arrive en effet de Lyon ville dont le maire qui vient de partir à l’intérieur se nomme Collomb: c’est une bonne entrée en matière.
Gérard Collomb, fils de Marc Collomb (marque colon) et de Marcelle Cuissard.
Lyon se situe dans un couloir naturel (lui aussi), il comporte aussi un saint siège, celui de la Capitale des Gaules.
A la Renaissance Lyon devient capitale de la soie.
L’expression « péter dans la soie » aurait été inventée à Lyon par un canut aérophagique ayant mangé trop de tablier de sapeur non sans reproche comme vous pouvez l’imaginer.
Lyon s’illustra aussi par les industries pharmaculogiques (peut-être liées au problème de digestion cité plus haut) mais aussi de l’image.
Patrie des Frère Lumière, c’est la capitale du cinéma même si le FesseTival se déroule à Cannes. Le cinéma dont Stanley Lubrique disait : « Mieux vaut être cul dans un film à texte que texte dans un film à cul. »
Lyon est aussi une grande cité étudiante avec 4 universités et plusieurs grandes écoles qui permettent aux Lyonnais de se former dans l’enseignement postérieur.
La ville est inscrite au patrimoine mondial et CulTurel de l’Unesco.
Géographiquement, Lyon est installé juste sous le Mont d’Or, fondement lui-même du bas du Massif Central.
Des villes sont dédiées à ce mont : Saint Cyr, Champagne, Saint Didier ou Collonges au Mont d’or, bien connu avec Paul Bocuse (rien que la consonance nous inspire) une cuisine qui n’est ni molle ni culaire. J’y reviendrai.
Le Mont d’Or voilà qui nous parle, et les Romains lui vouaient une admiration sans limite et y organisaient des rassemblements fessetifs en partie culière à Ecully et dans la ville voisine Tassin le Demi Lune . Vous aurez noté les patronymes des villes proches du Mont d’Or.
Plancus, de son vrai nom Lucius Munacius Plancus, homme politique de la fin de la République romaine et du début du règne d’Auguste, Lieutenant de Jules César pendant la guerre des Gaules et la guerre civile contre Pompée, devint proconsul de la Gaule chevelue en 43 av. J.-C.
C’est pendant son gouvernement de Gaule qu’il a fondé Lugdunum, ce qui revient à dire que le fondement Lyonnais a été créé par un Plancus.
Du côté de la gastronomie, la fesse est partieCulièrement riche. La cuisine ni molle ni culaire est une constante de Lyon.
La rosette, d’abord, contraire de sa correspondante anatomique, puisque la rosette est molle quand elle est jeune et dure quand elle est vieille alors que…
Le Jésus ensuite, fruit d’un long affinage, emmailloté dans sa peau et son filet, dégusté à l’origine au moment de Noël, et qui comportait les meilleurs morceaux du cochon, la fesse en particulier.
Avec tous ces produits de choix, à Lyon on mâchonne pour se remplir l’embruni en hommage aux trois rivières qui coulent : le Rhône, la Saône et le Beaujolais.
Afin de mouiller la meule et de célébrer le 3ème fleuve Lyonnais, il est impératif de saisir le Pot Lyonnais. Cette bouteille de 46cl est aussi appelée gros cul en raison de son fond de 4cm d’épaisseur. Ce cul lourd permettait au bistrotier de lancer le pôt sur le zing sans le renverser.
Et puis après le mâchon, on va bouillaver les bonnes fenottes en remontant avec la ficelle au septième ciel de la colline de Fourvière.
La langue lyonnaise est truculente. La mère Cottivet, grande figure lyonnaise est restée célèbre pour sa phrase « Quand vous descenderez, montez donc, vous verrez le ptit comme il est grand »
Les gognants, niquedouilles, et autres torchebugnes, après avoir gouté les gratons, et bu trop de beaujolais, vont rentrer dans la traboule de leur fenuse en faisant attention de ne pas s’écafairer le picou dans les équevilles.
Les gones, aiment bien aller à la chasse aux vers luisants appelés culuits, les nuits d’été.
En langage lyonnais, la fesse c’est le darnier. Quand on tombe dessus on fait un patacul.
Le lyonnais qui a donné toute sa dimension à l’honorable fessier est bien sur l’illustre Frédéric Dard, dit San antonio. On lui crédite 15000 mots nouveaux de la langue française.
A Lyon le Dard (Frédéric) est au cul ce que la quenelle et l’andouillette sont à notre gastronomie.
Je ne vous ferai pas une liste exhaustive, vous me direz : à l’impossible nul détenu, comme on dit à la Santé ! mais je ne résiste pas au plaisir de vous citer quelques expressions et synonymes :
« Je me retirai sans bruit, comme d’un cul frigide, heureux comme un eunuque qu’on vient de rembourser »
Au tribunal il y a « l’bâtonneux, l’garde des sottes, le suce-titube, le pauv’cureur de la raie publique »
L’homme honnête (ou marié) n’hésite pas à faire son m’éencule pas
Et se précipite comme un suppositoire dans le rectum d’un géant
Les amoureux des sports d’hiver retiendront que la piaule était fraîche comme le cul d’un champion de bob
Citons enfin
La fesse est un quartier de lune
C’est Cul FD
Le béat bas du cul
Les pets ne sont que des soupirs de cul
Con vingt culs
Le joufflu
Le borgne
La bonde
Le où je pense
Le moulin à vents
Les deux sœurs
L’arrière boutique
Le cadran lunaire
Le revers de la médaille
La banlieue
Le baba du pauvre
L’abbaye de Cluny
Le flaquet
Le reposoir
L’arobase
L’entrée de service
L’isoloir
Le ni vu ni connu
Le petit guichet
La porte dérobée
Le saint jean le rond
La sortie de secours
Et même le « Bernard », qui est mon prénom.
Merci Beau Cul Monsieur Dard.
Bon les jeunes,c’est pas tout,faut que j’y aille,je bajofle,je cancane comme une catole comme ma canante fenotte qui doit m’attendre avec une salade de groins d’âne,un claqueret bien mûr avant que le jeune gone d’à côté ne vienne l’artiller sur la table de la cuisine au milieu des gratons avec son chibre gros comme une rosette.
Alors donc, Chères fenottes,chenuses colombes,je vous la coque de tout coeur et vous fait péter la miaille et plus si affinité.
Ah ! J’oubliais….
Il est un personnage dont je ne vous ai pas parlé mais qui est typiquement Lyonnais. C’est Guignol.
Vous connaissez tous ce personnage ainsi que ses deux compères Gnafron et Madelon. Ils sévissent dans les petits théâtres depuis 1808.
Je ne vous en ai pas parlé car l’analogie avec la fesse n’est pas évidente.
Même si on dit parfois en regardant mon anatomie que j’ai un beau guignol devant et un gros gnafron derrière, la comparaison est légère et, comme on dit à Lyon, ne va que d’une fesse.
Il existe pourtant un rapport étroit entre la fesse et Guignol. Je vais vous le montrer.