NOVEMBRE 2007

NOVEMBRE 2007

Chevaliers, Chevalières,

Hautes Fessières, Hauts Fessiers,

Grands Officiers et Grandes Officières,

Sérénissime Grand Maître

Cette cérémonie fesse-tive va voir deux   nouveaux impétrants, être initiés aux plaisirs de la Fesse. Ils devront subir des terribles épreuves qui ont fait reculer bien des profanes et néophytes dans les temps anciens. C‘est souvent la fesse menue et confite qui se fit le témoin de leurs échecs.

Aujourd’hui, c’est un prêtre égyptien, IMATOUMI, qui va officier. Religion pharaonique (le premier qui parle de ma mère sera excommunié de la Sainte Fesse), religion pharaonique, disais-je, elle est riche en symboles postérieurs à la triste Genèse.

Mais   avant de digresser et non de dégraisser sur la Fesse, je poserai la question rituelle aux deux prétendants :

Aux tréfonds de leurs consciences, peuvent-ils nous assurer qu’ils n’ont jamais blasphémé sur la sainte –Fesse ? L’ont-ils toujours honoré comme le prescrivent les saintes écritures du Bienheureux et sanctifié Léo Campion ?

Il faudra bien que ces mécréants répondent à ces questions qui taraudent l’Humanité depuis longtemps. Autant le dire, nous n’accepterons aucun faux-fuyant, car la Fesse, par-dessus tout, mérite la franchise. Une bonne main franche au panier et pas de ces palpations sournoises, volées dans un métro bondé. Droit au but et non pas doigt au fut !

Je serais intransigeant, car je suis IMATOUMI, dignitaire ecclésiastique au service du dieu RA. Celui-ci s’est fait appeler indifféremment   AMON, AMON-RE, ANUBIS, ATON. Nous qui allons pratiquer le Rite Egyptien ce soir, nous allons l’appeler AMON-RA-LE-CUL. Nous allons l’honorer comme il se doit.

Il était l’époux de la déesse MOUT, surnommée MOU-MOUT, parfois Gazon maudit  dans le civil. Ils ont eu un fils qui se dénommait KHONSOU, sans préciser sous quoi. Tout ceci est strictement véridique. AMON-RA-LE-CUL, MOU-MOUT et KHONSOU constituaient la triade thébaine, la famille sacrée de Thèbes. Et c’est vraiment des sacrés KHONSOU.

Dans la religion égyptienne, comme chez les dieux grecs, les dieux représentaient les différents aspects de la vie, des sentiments humains et aussi le monde physique. Ainsi, par exemple, la déesse AMEMET était représentée avec la partie postérieure d’un hippopotame (cela vous rappelle sans doute quelqu’un ?), la partie antérieure d’un lion et la tête d’un crocodile. Là quand même, quelqu’un qui a un cul d’hippopotame, qui gueule tout le temps et qui vous bouffe vos économies, vous la reconnaissez ? Mais prenez garde quand même, il ne faut pas pousser AMEMET dans les orties.

Cette imagerie animale était aussi présente dans le fameux sphinx. Il fallait répondre à ses questions pour voir le Sphinx taire ses menaces et vous laisser passer. Car quand on voit le Sphinx taire, tout passe, tout lasse, même les glaces. Vous voyez bien que la religion égyptienne a su mettre la Fesse sur son séant et la glorifier véritablement.

Après ce voyage initiatique dans la Haute Egypte, je déclare de pas m’opposer à l’intronisation, voir l’introduction de ces deux profanes. Mais si d’aventure, il vous arriverait des mésaventures, rappelez-vous ce que disait Léo Campion : «  Il faut mieux toujours donner que recevoir, notamment les coups de pieds au cul».

Alors, au travail, Chevalières et Chevaliers !

Christian E.

Grand Inquisiteur de la Confrérie des Chevaliers du taste-Fesses