NOVEMBRE 2005

NOVEMBRE 2005

Chevaliers, Chevalières,

Hautes Fessières, Hauts Fessiers,

Grands Officiers et Grandes Officières,

 

Honneur et Gloire à nos Passés Grands Maîtres Léo Campion et Yvon Tanguy,

 

Cette cérémonie fesse-tive va voir de nouveaux impétrants, profanes et néophytes être initiés aux plaisirs de la Fesse.

C’est toujours un moment chargé d’émotion qui nous étreint. Ces profanes auront-ils la capacité de surmonter ces énormes difficultés qui ont vu de nombreuses fesses rouler dans la sciure, au pied des échafauds ?

Sauront-ils mettre la fesse au-dessus de tout ? Sauront-ils lui rendre l’hommage qui lui est du ? Ils devront répondre à cette question en cherchant et en trouvant la fesse philosophale. Qu’ils n’oublient pas la pensée profonde d’Hermes Trismégiste, le Trois Fois Grand : »Visites l’Intérieur de la Fesse, et en la Rectifiant, tu trouveras le Rectum caché ! »

Mais trêve de borborygmes et de billevesées. Nous sommes sur qu’ils rejoindront notre chaîne d’oignions qui viens du passé et tend vers l’avenir.

Espérons, espérons…. Il n’est pas encore de gémir…. de plaisir.

Si j’ai voulu être revêtu ce soir de mes plus beaux habits d’Evêque, c’est que nous nous sommes prêts de la Saint-Nicolas et que nous sommes en banlieue. Il est vrai que celle du 9-2 a le cul moins en feu que dans le 9-3.

Que personne ne se méprenne. Quand je parle de Nicolas, je ne parle pas du nain Grincheux qui habite à Neuilly. Lui, ce qu’il distribue, ce n’est pas des cadeaux, c’est des gnons. Son traîneau est un panier à salade. Et ces cervidés ont la légèreté de la vache laitière.

Non ? Je veux parler du Grand Nicolas qui, à l’Est, est connu pour donner de la joie aux enfants et aussi aux parents.

C’est la fête ! Et de matines à complies, en passant par l’angelus, c’est avec force et courage qu’il distribue, ici une fesse en chocolat, là une fesse garnie au foi gras, ailleurs un postérieur légèrement truffé.

Et n’essayer pas de lui parler, il a la tête farcie des cris de joie des enfants. C’est pourquoi, il ne cesse de dire « Parles à mon cul, ma tête est malade ».

« Parles à mon cul », on voit bien là, poindre le cléricalisme le plus profond. L’Evêque devant, la foule derrière.

Descartes disait « Je pense donc je suis ». Les Evêques, c’est « Je passe donc tu me suis ».

En cette année du centenaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, comment ne pas voir la fracture, le divorce, la séparation entre la conception religieuse et l’émancipation laïque ?

Georges Clemenceau, libre penseur et radical, disait clairement à propos de ceux qui persiflaient sur lui : « Quand on parle dans mon dos, on parle à mon cul. Et quand on parle à mon cul, cela ne m’intéresse pas ».

La grande question philosophique que je soumets à votre étude est donc, une fois les problématiques religieuses et laïques posées : « Faut-il parler à son cul ? »

Alors, au travail, Chevalières et Chevaliers ! Je ramasse les fesseto-copies à la fin du banquet.

Que le fesse-tin commence !

 

Christian E.

Grand Inquisiteur de la Confrérie des Chevaliers du taste-Fesses