MAI 2005

MAI 2005

Chevaliers, Chevalières,

Hautes Fessières, Hauts Fessiers,

Grands Officiers et Grandes Officières,

 

Cette cérémonie fesse-tive va voir trois nouveaux impétrants, profanes et néophytes être initiés aux plaisirs de la Fesse.

Grand Inquisiteur, vêtu de la pourpre cardinalice, ayant donc participé au récent conclave qui a élu Benoït XVI, je me dois, du fait de ma charge ecclésiastique, de mettre ces profanes à con-fesses. Aux tréfonds de leurs consciences, peuvent-ils nous assurer qu’ils n’ont jamais blasphémé sur la sainte –Fesse ? L’ont-ils toujours honorée comme le prescrivent les saintes écritures du Bienheureux et sanctifié Léo Campion ?

Ont-ils opprimé ou libéré la fesse ? Qu’ils se rappellent et méditent la célèbre formule de feu le général de Gaulle : « La fesse opprimée, la fesse outragée, mais la fesse libérée par elle-même, par le peuple de Paris avec le concours des Forces de la Fesse libre ».

Et puisque nous sommes à con-fesses, ces néophytes devront choisir : le Con ou la Fesse ? Qu’ils n’essaient pas de nous tromper en prenant les deux, car cela serait un péché de gourmandise, qui serait aussitôt promptement châtié.

Il faut choisir ce soir, comme nous devrons tous choisir dimanche. Un entre-cuisses, c’est comme une barricade, cela n’a que deux côtés. Le Con ou la Fesse ? Choisis ton camp, camarades !

Que ces trois impétrants s’imprègnent aussi sur la profonde symbolique de la Fesse. La fesse, quelle soit opérative ou spéculative, est toujours binaire. Un cul qui n’aurait qu’une fesse ferait pitié, un cul qui en aurait trois repousserait la main tentatrice et aventurière. La fesse est une paire ou elle n’est rien.

C’est cette grande vérité que nous propageons dans nos initiations venues de l’aube des temps. C’est cette tradition que nous perpétuons à travers les générations de Chevalières et de Chevaliers.

De tout temps, aussi loin que l’on remonte dans le temps, les fondements de l’Humanité ont toujours reposés sur une paire de fesses.

Ce patrimoine commun fait que la fesse peut être nationale ou binationale. Quand elle devient trans….nationale, il faut quand même mieux se méfier. Pensez-y dimanche au moment de mettre ce que vous savez où vous savez.

Comme disait notre regretté Grand Maître Léon Campion « Tout plaisir que la main n’atteint pas n’est que chimère ».

Comme Albert Camus, parlant de Sisyphe, il faut imaginer la fesse heureuse. Dans un mouvement perpétuel, elle monte et elle descend. Et parfois, elle roule même.

Et sur cet ouvrage, inlassable Pénélope, nous n’aspirons jamais au repos. Sauf celui du guerrier, naturellement.

Alors, au travail, Chevalières et Chevaliers !

Que le fesse-tin commence !

 

Christian E.

Grand Inquisiteur de la Confrérie des Chevaliers du taste-Fesses