1 Nov
2016
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LES FESSES

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Marithé R.

Novembre 2005

  • Les fesses  •

 

Monsieur le Président

Mesdames Mesdemoiselles Messieurs.

 

Les fesses ont une très grande importance dès notre naissance…

Il suffit de regarder les photos, prises même par les photographes les plus en vogue, des jeunes enfants nus, allongés sur le ventre avec leurs fesses bien en évidence.

Et bien sûr,  ces photos ont toujours une place privilégiée aussi bien dans les vitrines des photographes, sans que l’on puisse y voir la moindre idée de pornographie, que dans les albums de famille ressortis lors des grandes occasions de la vie.

Enfin, lorsqu’une personne illustre trépasse et que sa vie nous est contée en quelques photos, ce premier « nu » nous est toujours présenté comme un signe de bonne santé.

Dès notre plus jeune âge, nos mères s’en occupent très attentivement puisqu’elles les talquent plusieurs fois par jour afin de leur conserver toute leur beauté initiale.

Il faut remarquer que nos mères les soignent particulièrement puisque le talc a longtemps  été considéré comme un produit de beauté. Et, lorsque nous avons atteint l’âge de tout entendre, certaines anecdotes, parfois assez croustillantes, nous sont racontées sur ces séances au cours desquelles nos fesses étaient emplies de talc avec les conséquences que cela pouvait produire en transformant parfois nos bienfaitrices en Pierrot.

Plus tard, les fesses prennent toute leur importance.

Jean-Paul Sartre, grand amoureux des corps a d’ailleurs dit : « Sans fondement, il n’y a pas d’amour ».

Les fesses, qu’elles soient masculines ou féminines, sont toujours magnifiées : on les admire en les qualifiant de rondes, fermes, rebondies qui donnent ainsi une magnifique cambrure des reins.

A l’inverse, quand elles sont flasques ou recouvertes de gras, on les rejette tout en les comparant à des gouttes d’huile.

Lorsqu’une femme se regarde dans un miroir, elle fait toujours une légère rotation pour s’assurer que l’arrière-train est en parfaite harmonie avec les vêtements qu’elle porte.

Les vêtements sont d’ailleurs conçus pour mouler parfaitement cette partie de l’anatomie aussi bien chez l’homme que chez la femme.

Même si bien hypocritement, les hommes interrogés, affirment tous regarder chez une femme, ses yeux, on peut alors se demander pourquoi leurs regards sont le plus souvent portés sur la partie inférieure et attirante que sont les fesses des femmes.

Peut-être pouvons nous alors nous demander si les fesses sont en parfaite concordance avec le regard…Il en est de même pour les hommes : il est vraiment plus agréable de toucher des fesses bien fermes plutôt que de tâter un derrière d’échassier…

Coluche affirmait : « 17% des femmes ne portent pas de culottes ; enfin, ceci d’après les marchands de chaussures ».

Un autre humoriste dont le nom m’a échappé, note quant à lui qu’  « que dans le passé il fallait écarter la culotte d’une femme pour voir ses fesses et qu’aujourd’hui il faut lui écarter les fesses pour voir sa culotte ».

Les fesses des femmes, ont été, de tous temps, habillées des plus riches étoffes et dentelles précieuses, pour les rendre encore plus désirables et même si actuellement la quantité de tissu utilisée peut sembler inversement proportionnelle à la surface à couvrir.

Et le temps est bien loin où l’on mettait sur les fesses des hommes des slips ridiculement disgracieux qui devaient être enlevés en toute hâte et dans la pénombre.

Et que dire des calendriers actuellement distribués par un certain nombre de clubs sportifs où chacun apprécie ses corps musclés dont les fesses ne sont recouvertes par aucun gramme de graisse ?

Dès qu’ils sont édités, les femmes se les arrachent, j’espère non pas pour comparer avec la personne qui vit auprès d’elles et dont les fesses, peut-être par habitude, ne sont plus tellement entretenues, mais tout simplement pour admirer cette partie charnue qui ne peut faire que fantasmer.

D’homme ou de femme la fesse est bien un centre d’intérêt, voire pour certaines et certain un capital de la raie publique.

Mon siège est fait, je postule à votre glorieuse confrérie pour porter haut mais pas trop fort les couleurs de la fesse et aussi la mémoire de ce grand personnage que fut Léo Campion, grand spécialiste, entre autre, de cet organe majeur.

A l’origine de la Confrérie du Taste Fesses, il nous a fait pointer du doigt l’universalité des fesses et son rôle incontournable dans les relations humaines.

Afin de vous en montrer l’aspect international, je conclurai en citant la maxime des charcutiers chinois : « La rondelle ne fait pas le printemps ».

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