1 Nov
2016
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LE CUL C’EST DANS LA TETE

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Christian B.

Mai 2005

 

  • LE CUL C’EST DANS LA TETE  •

 

Monsieur le Président, chers amis,

 

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous présente ce modeste travail sur cette partie sublime du corps humain honorée par votre Confrérie.

Avant de débuter mon propos, vous me permettrez d’avoir une pensée émue et néanmoins fesse tive pour Léo Campion qui en fut à l’origine.

Le sage Tsang Tao disait : « le sillon de tes fesses est le sourire de ta vie ».

De tous temps, les fesses ont fait partie de la préoccupation des hommes. De la Grèce antique à nos jours, de la sculpture à la publicité, en passant par la littérature, les chansons, les fesses sont omniprésentes. Mais je ne vous apprends rien.

Notre monde est régi par l’argent et les fesses, constatation synthétisée par l’expression bien connue : « ça coûte la peau des fesses ».

« La patrie, l’honneur, la liberté, il n’y a rien : l’univers tourne autour d’une paire de fesses, c’est tout. » disait d’ailleurs Jean Paul Sartre.

Voilà qui est dit comme fondement de ce travail.

Que vous dirai-je encore, preux chevaliers de l’hémisphère nord ? Que les fesses, le cul ont été pour moi sources du plaisir de mes sens depuis mon plus jeune âge. De mes premières couches où chacun s’extasiait sur mes petites fesses rouges, à mes premières découvertes sous jupes et robes, à mes émois sexuels, le cul m’a toujours inspiré et stimulé.

Bien sur, je ne pense pas qu’à ça, mais quand il m’arrive de penser c’est à cela que je pense.

J’aime le cul sous toutes ses formes, mais surtout quand ses formes sont agréables. Bien moulé, aux galbes parfaits, rond et musclé, quoi de plus beau qu’une telle vision ?

De quoi vouer un cul te à cette sainte paire, lui élever un trône pour asseoir sa majesté.

Selon les époques les environnements et les ages, les fesses, le cul ont des noms à ne plus savoir qu’en faire.

Le littéraire parlera de séant, l’architecte de l’arche, le chef de gare de l’arrière train, le boulanger du baba, des brioches ou des miches, le maître nageur du baigneur, l’avocat ou l’aérophagiste du bavard, la féministe des deux sœurs, l’opticien des jumelles, le meunier des meules,  l’astronome de la lune, le pyrotechnicien du pétard, l’enseignant du QCM (cul à choix multiples), la chaisière du siège, le danseur mondain du valseur, le Breton de l’artiche (haut à ne pas confondre avec le cuba), le cavalier la croupe, le volailler le croupion, le bègue le dédé (abréviation doublée de derrière), l’adepte du Paris Dakar des dunes, le sado maso de fouettard, le québequois de foufoune ( eh oui ), le cycliste du garage à vélo, le chasseur de la giberne, l’urbaniste de faubourg, l’obèse du joufflu, l’amateur de bon vin du pétrus, Monsieur Jourdain du prose. La liste n’est évidemment pas exhaustive, replaçons dans leur contexte les dargeots, derches, fion, fignard, panier, popotin et pour certains ou certaines gagne pain.

Les fesses sont bien dans toutes les couches de la société et bien souvent source du désir comme le disait Corneille dans ces vers célèbres : «  le désir s’accroît quand l’effet se recule ».

Fesse est un nom commun du XIIIème siècle issu du latin populaire « fissa » du latin classique « fissum » ou fente participe passé de « findere » fendre nous dit le dictionnaire de l’Académie Française. Cette même Académie dont Georges Bernanos nous dit « Quand je n’aurai plus qu’une paire de fesses pour penser, j’irai l’asseoir à l’Académie Française ».

Enfin je suis tombé récemment sur un article qui rapportait qu’en Allemagne, un médium aveugle allemand, assure prévoir l’avenir et le caractère de ses clients en tâtant leurs fesses, là où d’autres prétendent lire dans les lignes de la main.
« Le derrière est plus expressif, d’après mon expérience, que les mains », affirme Buck, qui s’est constituée une clientèle fidèle et confiante dans le village de Meldorf, en Allemagne du Nord.

Il s’agit de fessomancie et je crois bien que je vais m’y pencher. Il est quand même plus agréable de regarder son avenir dans la ligne des fesses que dans celles d’une main.

Pour terminer ce modeste travail je vous dirai que je souhaite rejoindre votre confrérie pour ne plus me sentir isolé et être entouré de spécialistes de la question, ce qui, vous en conviendrez aide à progresser et permet d’être bien assuré de l’arrière. Ne dit-on pas que les culottes en soie ont besoin de culs habiles et que le cul c’est dans la tête.

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