1 Nov
2016
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LA LEGENDE DE LA FESSE

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Serge V.

Juin 2008

 

LA LEGENDE DE LA FESSE

Chers et Respectables Tasteurs,

 

Vous allez probablement trouver ma planche mal rabotée et peu plaisante par rapport à toutes celles qui l’ont précédée. A ces occasions vous avez du vous enrichir de tous les jeux du vocabulaire et des calembours utilisables pour parler de cette étonnante partie de notre anatomie qu’est la fesse.

Alors je me résigne à vous raconter la légende de la fesse telle qu’elle est transmise par mille échos à travers le temps de bouche à fesse, de cul à oreille, et de bouche à oreille à tous ceux qui veulent bien écouter et traduire les murmures des vents.

Dieu l’Architecte s’ennuyait dans ses nuages, son papa Dieu le Père était parti vers d’autres univers pour voir s’il y était car l’ubiquité de Dieu nécessite des réglages. Etendu sur un stratus nimbus Dieu l’Architecte trouvait le temps long, très long. Il avait déjà créé le jardin d’Eden, c’était beau, monotone, mais très beau, mais très monotone. Alors il créa un avatar pour animer un peu le paysage de ce jardin. Celui-ci à peine créé se gavait de tous les fruits du jardin d’Eden. Doté de deux yeux, d’un nez, d’une grande bouche, de deux bras et de deux jambes, il parcourait en tous sens l’Eden et se gavait sans cesse, pour le plus grand plaisir du Dieu qui l’observait avec complaisance.

Mais au bout de quelques jours, l’avatar explosa. Dieu en refit un autre et le même drame se reproduisit encore et encore. Au bout de ses déboires Dieu l’Architecte se rappela de l’une des   recommandations de son Père (Dieu le Père) qui lui avait dit :

«  Tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »

Il prit dans sa main le dernier avatar en lisse avant qu’il ne soit gavé de fruits . Il réalisa et il comprit rapidement que s’il y avait une entrée en haut il fallait nécessairement une sortie en bas et l’issue fut créée et le petit avatar n’explosait plus. CQFD dit il et revenant sur le sigle il dit : «  CQ je te baptise Q. Le Q était né.

Cependant son petit avatar qui n’était pas d’essence divine s’usait, vieillissait et mourait et Dieu devait en fabriquer un autre. Au début c’était amusant, puis monotone, moins amusant et enfin très monotone. Alors Dieu l’Architecte équipa son avatar de tout ce qu’il fallait pour qu’il s’autoproduise. Doté d’une zigounette et d’un zigouigoui, l’avatar, bien qu’informé soigneusement des fonctions de ces deux dotations ne faisait aucun effort pour se reproduire. Sermoné par Dieu l’Architecte il lui déclara courageusement :

« Je dois tout faire tout seul, ça m’ennuie et je n’en éprouve pas le besoin »

Et Dieu l’Architecte qui était raisonnable à cette époque se rappela que lui aussi s’était ennuyé avant de créer l’avatar. Alors il en créa un deuxième. Le premier gardait la zigounette et le deuxième portait le zigouigoui. Ces deux appareils furent alors fignolés afin d’être parfaitement adaptables l’un à l’autre, avec toute la vigueur utile et nécessaire mais non permanente. Satisfait de son ingéniosité, Dieu l’Architecte reprit son observation mais rien ne se passait. Très déçu, il attrapa ses deux créatures qu’il coinça entre deux cumulus et les sermona.

Très courageusement encore ceux-ci lui répondirent :

« On n’a pas besoin de se reproduire puisqu’on est déjà deux. »

Mais Dieu leur dit à son tour :

« Mais vous allez disparaître et je vais être encore obligé d’en créer d’autres et c’est monotone. Tout ce qui devient habituel est monotone, très monotone »

Alors les deux créatures dirent à Dieu :

«Bon voilà, nous on est là dans l’Eden, mais on n’a jamais demandé à y venir. On veut bien essayer pour te faire plaisir, mais un plaisir en vaut un autre. Alors arrange toi pour que ça nous fasse aussi plaisir, que ce ne soit plus un besoin pour t’éviter un travail monotone, mais au contraire que ce soit une envie impétueuse de l’un pour l’autre. Mais tu nous vois , on est copie conforme, uniforme, anonyme, franchement tu aurais pu faire preuve d’un peu plus d’imagination pour nous différencier. »

Et Dieu, conciliant, renoua attache avec eux et leur demanda :

«  Qu’est ce qui vous plait et qu’aimez vous ? »

Le premier aimait les pommes, les poires, les pêches et les coquillages et se passionnait de la vision de la Lune lors de son premier quartier.

Le deuxième aimait les bananes, les abricots et aussi les pommes, mais se passionnait de la vision de la Lune lors de son dernier quartier.

Et Dieu l’Architecte qui avait l’esprit de synthèse et qui avait toujours su interpréter les symboles réalisa ce grand et premier moment de démocratie participative et décida illico !

1°) La zigounette pourrait à certains moments relativement courts sinon fugaces, faire symboliquement référence à la banane, ses vertus procréatrices seraitn stockées dans des boursottes qui avec les yeux de l’amour pourraient ressembler à des abricots.

2°) Que le zigouigoui qui, extérieurement pourrait paraître sous équipé, aurait à ces occasions l’apparence d’un coquillage appétissant, vu avec les yeux de l’amour bien sur. Et pour ne plus qu’il se sente trop seul , il serait placé près de son copain le Q. En prime les tétons pourraient avoir la forme d’une poire.

3°) Ces problèmes structurels étant réglés, Il décida que l’envie serait déclenchée par l’attrait que chacun des avatars avait pour les phases lunaires.

Ainsi chacun des avatars fut équipé sur la face avant des moyens complémentaires et techniques de reproduction et sur l’arrière de deux dômes en demi lune complémentaires qui exceptionnellement réunis dans un même espace, seraient éternellement source de ravissement, de fantasme, et de fascination pour chacun des avatars présents et à venir et pourraient être caressés, palpés, convoités dans les siècles et les siècles à venir. Pour le plus grand bien de l’humanité, la Fesse était née.

Maintenant, au-delà des belles visions et des fesses tâtées, je voudrais vous faire part de mon émotion sincère de me savoir accueilli par vous.

On pense que les rires et leurs éclats, les paillardises et leur exubérance sont l’apanage d’une jeunesse insouciante et doivent avec le temps se ranger dans les dérives peu raisonnables. Et bien NON, tant que des gens sérieux trouveront utile, sinon nécessaire de redonner une place indispensable au rire et à la fraternité gémellaire et fessetueuse des éants de tous horizons. Alors la boite de Pandore restera ouverte et l’espérance renaîtra en bousculant l’uniformité. Une fesse qui frémit, sous un voile léger, c’est un message d’espoir. Et comme le disait symboliquement un astronaute : «  J’ai fait un grand pas sur la lune, c’est un grand pas pour l’humanité ».

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